En Chine, des médecins opèrent un patient atteint de la maladie de Parkinson, le patient se trouve à Pékin, mais un groupe de chirurgiens sont à 3000 km dans le sud de la Chine. Si cette opération est terminée avec succès, c’est bien grâce à la 5G, la dernière génération de technologie réseau mobile. Récemment commercialisée, mais elle fait déjà l’objet d’une guerre technologique entre la chine et les États-Unis. Un secteur dont la chine est leader particulièrement Huawei qui est en avance sur la question, mais les États-Unis font pression sur leurs alliés, près de 30 compagnies autour du monde pour lui barrer la route, car le plus fort dans une guerre est celui qui détient plus d’informations et le plus fort de nos jours est celui qui maîtrise et contrôle le Big data -le pétrole du XXIe siècle-.
Qu’est-ce que c’est alors la 5G, quels sont les usages permis par la 5G qui ne sont pas possibles avec la 4G et pourquoi pose-t-elle beaucoup de questions que la 4G depuis son apparition?
La 5G est la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile, comme ses précédents elle promet d’améliorer la qualité d’un réseau et donc une amélioration considérable du débit de connexion à savoir 10 fois plus rapides que la 4G.
Pour bien comprendre ça, il est important de revenir brièvement sur le fonctionnement des réseaux mobiles. De la même manière que la radio ou la télévision, les réseaux de téléphonie utilisent les fréquences radioélectriques. Au fils des années, plusieurs technologies ont apparu.
En premier lieu, la technologie GSM (Global System for Mobile Communications) qui fonctionne sur les bandes de fréquences comprises entre 900 MHz et 1900 MHz. Ce réseau permet d’appeler et de recevoir des appels. Il a ensuite évolué successivement en permettant l’accès à Internet avec un débit maximum de 200 kbits. Ensuite, le monde a connu la technologie UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) plus connue sous le nom de 3G. Une technologie qui utilise les bandes de fréquences comprises entre 900 MHz et 2100 MHz et permet alors d’avoir des débits de connexion pouvant aller jusqu’à 20 Mbit/s. En dernier lieu la technologie LTE (Long Term Evolution), connue sous le nom de 4G. Elle fonctionne sur les bandes de fréquences 700 MHz et 800 MHz, 1800 MHz et 2600 MHz, qui a évolué en 4G+ aussi appelée LTE Advanced qui permet d’atteindre entre les 200 Mbits et 300 Mbits.
La 5G exploite aussi la technologie LTE, la différence est que cette technologie utilise des ondes plus graves que la 4G. Des fréquences graves encore jamais utilisées dans les télécommunications civiles. À savoir, trois bandes de fréquences 5G seront utilisées par le réseau mobile.
· Les fréquences de la 2G, 3G, 4G (700 MHz, 800 MHz, 900 MHz, 1,8 GHz, 2,1 GHz, 2,6 GHz), que les opérateurs peuvent basculer en 5G.
· Les fréquences de 26 GHz sont celles qui permettra à la 5G d'exprimer tout son potentiel. Les enchères pour la bande 26 GHz ne sont pas encore prévues, pas avant 2022 ou 2023.
· La fréquence des 3,5 GHz est celle qui a été attribuée en exclusivité aux opérateurs, suite à un long processus d'attribution et d'enchères.
Achetée à l’automne 2020 par plusieurs opérateurs ; la bande de fréquence 3,5 GHz est celle qui offre les meilleurs débits. Elle constitue la « bande-cœur » des 5G, dont le déploiement, en complément d’autres fréquences, doit permettre d’améliorer la compétitivité des entreprises, de développer l’innovation ainsi que de répondre aux attentes des utilisateurs d’accéder à des services mobiles toujours plus performants.
L’introduction de la 5G au Canada a commencé en janvier 2020 par Rogers, Bell et Telus, rapidement suivis par Vidéotron, uniquement dans la ville de Montréal. L’opérateur le plus avancé (Rogers) estime un accès possible au réseau 5G dans plus de 170 villes, principalement en Ontario, au Québec et en Alberta, le Canada est ainsi le 6e pays dans le monde avec le plus de villes connectées à la 5G. Cependant, les réseaux 5G canadiens, actuellement, utilisent les mêmes bandes de fréquences que la 4G, soit autour de 600 MHz et 2,5 GHz. Les fréquences autour de 3,5 GHz ne sont pas encore attribuées. Ce qui nous laisse en doute de ce que ces fournisseurs d’Internet offrent présentement, n’est pas de la vraie 5G, mais de la 4G évoluée.
La cinquième génération de réseau mobile offre de nombreuses avancées, notamment un téléchargement plus rapide que la 4G. Si vous voulez télécharger un film HD avec une connexion 4G, le temps d’attente estimé est plus que 3 min, alors qu’une connexion 5G vous permet de le télécharger en moins de 10s.
Une autre promesse de la 5G est la réduction du temps de latence (le délai de transmission des données) qui devrait passer de 10 ms en 4G à 1 ms en 5G, ainsi votre connexion sera bien plus stable et vous aurez beaucoup moins de coupures et de bogues.
La bande passante de la 5G permet de transférer de plus grands volumes de données, et offre jusqu'à dix fois plus de bande passante que la 4G. La large gamme de bandes de fréquence de la 5G, en l’occurrence la bande 3.5GHz permet d’apporter une couverture optimale à tous les utilisateurs : entreprises et particuliers.
Les antennes utilisées pour la 5G sont différentes de celle de la 4G, elles sont beaucoup plus intelligentes et émettent un signal adapté aux besoins de chaque utilisateur. Une antenne 5G est en moyenne trois fois plus petite de taille qu’une antenne 4G, alimenté par un câble électrique, cette antenne est directionnelle ce qui veut dire que le signal va suivre l’usager et va créer beaucoup moins d’interférence.
Une antenne 5G consomme deux à trois fois moins d’énergie qu’une antenne 4G et les spécialistes estiment qu’elle devrait apporter 2,2 trillions de dollars supplémentaires au PIB mondial entre 2020 et 2034.
Les limites de la 4G et les problèmes d’encombrement de bandes passantes auxquels nous faisons face sont les principales raisons pour lesquelles la 5G est très prometteuse. En plus d’être un allié de l’environnement, l’arrivée de la 5G est très attendue par un très grand nombre de secteurs à savoir : la médecine, l’industrie, le transport, l’agriculture…Etc.
Capable de gérer près d’un million d’objets connectés à la fois au kilo mètre carré, c’est le monde d’Internet des objets (Internet of Things) qui est déjà très développé aujourd’hui grâce à la 4G et la 3G, mais la 5G permettra d’aller encore plus loin en multipliant les interactions de façon que plusieurs appareils pourront être pris en charge au même endroit et en facilitant l’utilisation de l’intelligence artificielle.
On pense alors à la télé chirurgie réalisée à l'aide d'un robot commandé et à la robotique industrielle, les usines du futur seront capables de développer leur productivité de manière exponentielle, mais aussi de réduire leurs coûts et leur empreinte écologique.
Des villes connectées ou on aura accès à toutes les informations de trafics, des accidents, des places de stationnement, des feux de signalisation, qui seront transmises en temps réel aux conducteurs et aux voitures. Enfin l’apparition des maisons connectées, votre réfrigérateur fera peut-être une commande à votre place lorsque vous n’avez pas fait les courses.
« Une catastrophe sanitaire », présentée ainsi par certains opposants de la 5G, précisément 170 scientifiques qui ont demandé à l’ONU un moratoire sur la 5G, qui à son tour a qualifié les ondes électromagnétiques comme peut-être cancérogènes pour l'homme, mais la recherche n'a pas pu encore établir de lien de cause à effet. Ces scientifiques parmi eux des médecins évoquaient des risques possibles de cancer, de dommage génétique, des troubles neurologiques ou de stress cellulaire. Dans l’attente d’étude scientifique qui va établir le lien, on peut se poser la question la 5G est-elle un danger exagéré ou alors sous-évalué ?